Cher(e) collègue,
Après une année 2020 bien triste, tant au niveau professionnel qu’au niveau sociétal, je vous souhaite mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, qu’elle vous amène joie, bonheur et réussite professionnelle !
J’ai bien conscience que mes vœux seuls ne réussiront pas à inverser la tendance de notre situation économique. Le déséquilibre de nos marchés n’est pas uniquement le fait de la COVID. Il est structurel et existe depuis plusieurs années, gommé par les différentes catastrophes climatiques de la dernière décennie (2013, 2017…).
Aujourd’hui, il va falloir recalibrer notre potentiel de production, c’est pour cela que vos élus œuvrent au sein des différentes instances pour obtenir le droit de mettre en place un arrachage collectif définitif primé. Pour l’instant, cette mesure ne fait pas consensus tant au niveau national qu’européen. Nous espérons que cette situation se débloquera au printemps.
Concernant les aides communautaires à la restructuration du vignoble, une modification du dispositif permettrait de différer les replantations, avec une bonification de l’IPR (Indemnité pour Perte de Récolte). Cette piste est en bonne voie d’aboutir pour cette campagne. Ceci permettrait de décaler la restructuration jusqu’à 5 ans et de diminuer ainsi d’autant les surfaces en production.
Votre ODG travaille sur d’autres pistes pour essayer de redonner espoir à nos viticulteurs. Les différents axes de travail sont :
– segmenter les VSIG/IGP/AOC ;
– améliorer la compétitivité des entreprises en stabilisant les rendements et en travaillant sur les marges distributeurs ;
– remettre le vigneron au cœur de la commercialisation et de la promotion en démultipliant les actions de terrain. Devenons les ambassadeurs de notre appellation et expliquons nos efforts sur la qualité, la diversité, le respect de l’environnement, la proximité… ;
– travailler sur le profil produit et sur l’adaptation du contrôle pour une meilleure efficacité (garantie qualitative pour les consommateurs) ;
– adapter le cahier des charges aux changements climatiques par l’introduction de nouveaux cépages.
Les chantiers sont nombreux. Nous sommes volontaires et convaincus qu’ensemble nous pouvons faire en sorte que les vins des AOC Bordeaux reprennent la place qu’ils méritent !
Stéphane Gabard
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