Cher(e)s collègues,
Avec la fin de l’année qui approche, l’heure des bilans arrive. En ce début décembre, nous devons tous réaliser notre déclaration de récolte (avant le 10 décembre), ainsi que notre déclaration de revendication auprès de notre ODG (avant le 15 décembre). Pour le moment, il est trop tôt pour vous donner une estimation des volumes récoltés cette année. Néanmoins, nous sommes tous conscients que cette récolte 2021 est plutôt faible, voire très faible pour certaines exploitations plus durement touchées par les accidents climatiques.
Petite récolte est souvent synonyme d’augmentation du prix du vrac, qu’en sera-t-il cette année ?
Ces derniers mois, les indicateurs économiques sont plutôt rassurants.
Pour le Bordeaux blanc, nous savons que le marché va être tendu. La plupart des régions viticoles productrices de blanc ayant été très sinistrées, une réelle tension s’opère sur ce marché et le prix moyen des enregistrements a très nettement progressé.
Pour le Bordeaux rosé, la situation est plus confuse. Ces dernières années, notre commercialisation a plutôt été à la baisse (nous avons perdu 40 000 hl de commercialisation en 5 ans, soit 20% de baisse). Pour l’instant le marché est attentiste, les opérateurs cherchent surement à connaitre les volumes produits en 2021 avant de se positionner. Le prix moyen reste stable à 1167 €/tonneau.
Pour le Bordeaux rouge, la situation s’améliore même si les stocks sont plutôt importants sur les millésimes 2019 et 2020. N’oublions pas que nous avons là deux bons millésimes, qui peuvent se révéler des bons ambassadeurs pour reconquérir des référencements perdus dans une période où nos concurrents directs manquent de disponibilités. A ce jour, le marché annonce de bonnes performances, en France, en Europe et sur le Grand Export. Le prix moyen des enregistrements a progressé pour atteindre 1123 €/tonneau (1972 € pour le bio, 1046 € hors bio). Cette hausse peut nous sembler trop modeste, mais elle est continue : les volumes d’enregistrement sont très soutenus ces dernières semaines. Alors, gardons espoir !
Malheureusement, l’arrivée de la 5° vague du COVID (et du nouveau variant) entraine la crainte d’un ralentissement économique. L’instauration de nouvelles mesures sanitaires, la potentielle annulation des moments festifs, la fermeture des frontières et la peur liée à ce rebond, vont inéluctablement freiner cette reprise économique.
Noël approche, gardons espoir : cette période est propice à la réalisation des vœux, alors croyons en Bordeaux !
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes et joyeuses fêtes de fin d’année, avant de se retrouver dans les différentes réunions de secteur qui, je l’espère, se tiendront en début d’année (voir article ci-dessous).
Votre Président, Stéphane GABARD.
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