|
|
|
|
|
Cher(e)s collègues,
Après une récolte à nouveau difficile et alors que les manifestations agricoles reprennent, les inquiétudes sont nombreuses. Nous sommes fortement sollicités (par notre Conseil d’Administration, par le Collectif Viti 33 et plus largement par de nombreux viticulteurs) pour avoir plus d’informations sur le travail que nous effectuons et sur les avancées des dossiers nationaux et régionaux. Les réunions de secteur permettront de vous informer et débattre de ces sujets.
En attendant ces réunions à venir (calendrier ci-dessous), vous trouverez dans cette newsletter quelques éléments sur 6 dossiers prioritaires sur lesquels nous mettons beaucoup de ressources (audit, discussions dans les organismes de la filière, créations d’alliances, rencontres parlementaires/pouvoirs publics, etc).
Je tiens toutefois à préciser 2 points :
- Le Syndicat ne peut pas être en même temps dans les pourparlers et dans la contestation musclée. Certes, il faut les deux, mais chacun dans son rôle. Le Collectif et les Syndicats généralistes/agricoles utilisent souvent les manifestations (avec notre soutien indirect) ; les représentants de votre Syndicat favorisent la négociation et la cogérance avec les différents organismes
- Il est difficile de vous tenir informés de chaque avancée au regard des nombreux aller-retours entre les parties prenantes. Mon souhait n’est pas de faire de fausses promesses ou de compromettre certaines négociations. J’essaie de trouver le bon équilibre mais ce n’est pas toujours facile.
Ces 6 dossiers sur lesquels nous poussons fort sont loin d’être les seuls. Vos représentants au Syndicat font partie de structures régionales et nationales (FGVB, CIVB, CNAOC, AGPV, CNIV, …) avec lesquelles nous menons d’autres combats de défense (lobby anti-alcool, taxes sur le vin, interdiction phytos) ou d’évolution (assurance récolte, droit de mutation, etc). De plus, je ne liste pas toutes les activités quotidiennes de votre ODG (aides aux démarches, enregistrements des revendications, audits de contrôle, actions de promotion, vente de capsules, vente de vin à la cave, etc).
J’espère que cette lettre spéciale d’information vous mettra en appétit sur ces sujets que nous approfondirons lors des réunions de secteur. Nous vous y attendons nombreux !
Restons unis, croyons en Bordeaux.
Votre Président
Stéphane Gabard
|
|
|
1. ARRACHAGES
Nous portons ce dossier depuis longtemps mais faute de consensus national avec les autres vignobles, nous avons dû créer en 2023 notre propre dispositif d’arrachage sanitaire (6 000 €/ha), après de vives négociations avec le négoce et les autres AOC de Bordeaux.
Depuis, les autres vignobles ont pris conscience de la nécessité de réduire les surfaces et nous avons enfin obtenu un consensus pour utiliser des fonds nationaux sur un dispositif dit « Ukraine » validé par l’Union Européenne pour financer un plan d’arrachage national (4 000 €/ha).
Nous partagerons le bilan de ces arrachages aux réunions de secteur ainsi que l’état de notre potentiel de production et de nos stocks.
|
|
|
|
|
2. JUSTE PRIX ET PARTAGE DE LA VALEUR
Le droit européen nous empêche de s’entendre sur les prix. De lourdes sanctions financières sont à la clé.
Nous avons, ces derniers mois, essayé, en vain, de raisonner le négoce ou la distribution. Certains prix de transaction ou en prospectus sont inacceptables et tuent notre filière. Nous devons les contraindre par des dispositifs légaux, pour cela plusieurs projets sont à l’étude :
- La loi Egalim 4 avec la mise en place d’indicateurs de prix et la construction d’un prix en marche avant,
- La création d’une Organisation de Producteur (OP) qui existe dans d’autres filières agricoles pour concentrer l’offre et construire une stratégie de commercialisation collective,
- L’analyse de nouvelles dispositions permettant de déroger aux règles de la concurrence dans la PAC (article 210bis et 172ter).
Ces dossiers sont juridiquement très complexes et demandent un certain nombre d’alignements entre organismes de la filière. Nous vous ferons un point sur l’avancement lors de la prochaine réunion de secteur. Nous ferons également un point sur les ventes aux enchères à vil prix et les réunions de travail avec les mandataires judiciaires.
|
|
|
|
|
3. AIDES FINANCIÈRES DE CRISE
Au regard de la crise, les situations financières de nos entreprises viticoles sont pour certaines critiques.
En 2023, nous nous sommes battus aux côtés d’autres vignobles pour le 1er fonds d’urgence (80 M€). En 2024, nous nous battons pour un second dont nous attendons la ratification.
Nous avons également obtenu une année blanche et les prêts bonifiés.
Nous avons bien conscience que ces aides sont faibles au regard des difficultés économiques de certains qui auront des choix drastiques à faire.
|
|
|
4. VIGNES EN FRICHE
C’est un combat que l’on mène depuis des années mais, pour être honnête, nous ne sommes pas satisfaits des premières avancées.
Nous vous expliquerons aux réunions de secteur les actions que nous avons réussi à mettre en place avec l’Etat (contravention et mise en accusation) et les pistes sur lesquelles nous travaillons pour trouver des solutions d’arrachage à coût 0€.
|
|
|
5. SIMPLIFICATION
Ce dossier est travaillé à un double niveau.
D’une part, sur la simplification administrative (moins de déclarations, moins de cumul de contrôle, etc) et de l’autre sur nos cahiers des charges AOC.
Sur ce dernier volet, nous avons voté, en AG de février 2024, 9 mesures de simplification. Nous partagerons en réunion de secteur ces mesures et les prochaines étapes de validation avec l’INAO.
|
|
Crédit photo : @Freepik
|
|
|
6. EVOLUTION DE NOS PRATIQUES DE PRODUCTION
Depuis 6 ans, nos rendements sont faibles et les accidents climatiques de plus en plus nombreux. Nous devons repenser nos modèles économiques en AOC régional.
La valorisation ne pourra pas être notre seule porte de sortie, le pouvoir d’achat des consommateurs n’étant pas extensible. C’est pourquoi nous remettons en question un certain nombre de règles qui régissent l’AOC d’abord pour se simplifier la vie ou baisser les coûts mais aussi pour proposer des vins en phase avec les attentes sociétales (rouges frais, rouges faciles à boire, vins moins alcoolisés, etc).
Vous découvrirez ainsi aux réunions de secteur le projet Claret qui est novateur à plus d’un titre dans le monde des AOC.
|
|
|
|
|